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"UN PEU D'HISTOIRE" LES CHRONIQUES DE "NICE MATIN" D'EDMOND ROSSI

LE CELEBRE VIN DE SAINT LAURENT DU VAR

LE CELEBRE VIN DE SAINT LAURENT DU VAR

LE VIN DE SAINT-LAURENT CONNUT PENDANT DES SIECLES,
UNE RENOMMEE NATIONALE.

La Provence peut s’enorgueillire d’être la plus ancienne région viticole de France.
A Saint Laurent, l’ensemble des coteaux accueille la vigne probablement dés 600 avant J.C..
César, sur le chemin de la conquête des Gaules aurait dit: «Gaudeamus!» (réjouissons-nous) en goûtant le vin du cru.
Grâce aux Romains qui développèrent la culture de la vigne, le vin de Saint Laurent apprécié dès l’Antiquité, connaîtra ses lettres de noblesse au XVlle siècle.
Il est alors cité en termes élogieux comme un cru d’exception.
On se plait à dire qu’en août 1696, alors qu'il se trouvait en campagne contre le duc de Savoie, le maréchal Catinat dégusta le vin laurentin qu'il trouva « admirable et bien au-dessus de tous les vins de France ».
En 1795, les terres du seigneur de Saint-Laurent sont vendues. Elles portent trois cent cinquante six mille pieds de vigne situés sur les parcelles du « plantier des nissards », au quartier des Pugets, du « plantier des moulins, de Saint-Marc, du Puget, de la Plaine, de la terre de l'Evêque, aux Galinières.
Au XIXe siècle, l'écrivain Paul Arène rendra hommage à ce nectar, en parlant « des éclairs du vin de La Gaude et Saint Laurent qui illuminaient le cerveau » !
E.Garcin, indique en 1841 dans son « Dictionnaire historique de la Provence »
« Le territoire de Saint Laurent produit de l'excellent vin qu'on porte à Nice qui n'en est qu'à deux lieues.
Les raisins de table, notamment à récolte tardive (servan), tiennent également une grande place dans ses ressources agricoles, et se cultivent en particulier sur les coteaux de Montaleigne et des Pugets qui donnent aussi d’excellents raisins de vendanges, dont les vins préférés de « Madame de Sévigné », peuvent rivaliser avec les meilleurs crus de France ».
En 1910, les « plantiers » de vigne se succédaient sur tous les coteaux bien exposés de galets calcaires dominant le Var.
Dix ans plus tard, les cours commencèrent à baisser avec l'arrivée de vins bon marché, du Roussillon et de l'étranger. Plus tard, le développement de l'industrie de la parfumerie remodela le finage et de nouvelles cultures apparurent dans le canton. Les vignes furent arrachées et laissèrent la place au jasmin et à la rose de mai.
Durant le second conflit mondial, les agriculteurs ne trouvèrent plus de sulfate de cuivre indispensable au soin de la vigne. Le lent déclin amorcé à l'aube du XXe siècle se confirma alors.
Aujourd'hui, il ne reste hélas que peu d'espace consacré à la vigne. Seuls de rares villageois la cultivent encore pour leur consommation personnelle.
Seules restent les anciennes caves du village qui évoquent le temps où le vignoble donnait un vin remarquable, reconnu des spécialistes et chanté par les poètes.